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Méditation de pleine conscience ou Mindfulness

S’arrêter et observer, les yeux fermés, ce qui se passe en soi (sa propre respiration, ses sensations corporelles, le flot incessant des pensées) et autour de soi (sons, odeurs…). Seulement observer, sans juger, sans attendre quoi que ce soit, sans rien empêcher d’arriver à son esprit, mais aussi sans s’accrocher à ce qui y passe. C’est tout. C’est simple. C’est la méditation de pleine conscience. Et c’est bien plus efficace que cela ne pourrait le paraître aux esprits pressés ou désireux de se « contrôler ».


Qu’est-ce que la pleine conscience ?

La pleine conscience est la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. C’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre (on accepte ce qui vient), sans jugement (on ne décide pas si c’est bien ou mal, désirable ou non), sans attente (on ne cherche pas quelque chose de précis).

L’état de pleine conscience représente une modalité de fonctionnement mental qui peut survenir spontanément chez tout être humain. Mais l’aptitude à la pleine conscience peut aussi se cultiver : de nombreux bénéfices semblent être associés à cet « entraînement de l’esprit » que l’on nomme méditation de pleine conscience.

Ancrée dans le courant de la médecine intégrative « corps/esprit » depuis les travaux d’un psychologue américain, Jon Kabat-Zinn, et d’un psychiatre canadien, Zindel Segal, la méditation de pleine conscience est proposée pour créer les conditions favorables à une orientation des pensées, des émotions, des agissements vers une meilleure santé physique ou mentale.

Cette attitude favorise en effet la capacité à savourer les moments agréables du quotidien lorsqu’ils surviennent. La méditation augmenterait, surtout pour la méditation dite de pleine conscience, les capacités à l’autocompassion, qui consiste à manifester de la douceur envers soi-même. Il est aujourd’hui avéré que cette dimension d’autocompassion est associée à de nombreux bénéfices pour la santé selon différents mécanismes : meilleure observance des traitements et des régimes, limitation des comportements auto-agressifs ou autodestructeurs, etc.


Comment la pratique-t-on ?

La pleine conscience peut être décomposée en trois attitudes fondamentales qui sont explorées et renforcées à travers une pratique formelle (s’installer pour méditer) et une pratique informelle (être en pleine conscience dans ses activités).

  • La première est une ouverture maximale du champ attentionnel, portant sur l’ensemble de l’expérience personnelle de l’instant, autrement dit, tout ce qui est présent à l’esprit, minute après minute : perceptions du rythme respiratoire, des sensations corporelles, de ce que l’on voit et entend, de l’état émotionnel, des pensées qui vont et viennent.

  • La deuxième attitude fondamentale est un désengagement des tendances à juger, à contrôler ou à orienter cette expérience de l’instant présent ;

  • enfin, la pleine conscience est une conscience « non élaborative », dans laquelle on ne cherche pas à analyser ou à mettre en mots, mais plutôt à observer et à éprouver.

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